Michel Duru
Ingénieur agronome avec une spécialisation en Agronomie, j’effectue mes recherches à l’INRAE (Institut National de la Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement) dans l’unité Agroécologie-Innovations-Territoires (AGIR). Il s’agit d’une unité très pluridisciplinaire (agronomie, écologie, sciences animales, économie, sociologie…) dont j’ai été le fondateur et le directeur.
Mes premières recherches ont porté sur les systèmes d’élevage où la prairie constitue l’essentiel de l’alimentation des animaux. Elles se sont progressivement élargies à la prise en compte des impacts environnementaux de l’élevage, intensif et extensif, et aux relations entre l’alimentation des animaux et la composition du lait, de la viande en acides gras.
Plus récemment, j’ai entrepris l’analyse des relations entre les façons de cultiver les plantes et d’élever les animaux (dépendance aux intrants : pesticides, engrais de synthèse, soja importé d’Amérique latine), notre alimentation (la composition de notre assiette en protéines, en acides gras…), notre santé (les maladies chroniques) et l’impact sur notre environnement local et global (changement climatique).
Actuellement, je travaille sur la transition agroécologique des systèmes alimentaires. Si le 1er rôle de l’agriculture est de nourrir la population, la finitude des ressources (terre, énergie, phosphore…) sous la pression du changement climatique face à une demande croissante nous oblige à réfléchir autrement nos systèmes de production en agriculture. Les modes d’alimentation sont également réinterrogés en raison de la place préoccupante des maladies chroniques non transmissibles (obésité, diabète…). En conséquence, l’agriculture et l’alimentation pourraient constituer de puissants leviers pour réduire ces impacts que les politiques publiques, les organisations économiques et la société civile ont du mal à endiguer. Une des origines de cet état de fait tient des initiatives pensées par domaine (agriculture, environnement, alimentation, santé). Relever ces défis suppose d’adopter une vision systémique des enjeux afin que les interdépendances entre agriculture, environnement et alimentation soient mieux prises en compte. A cette fin, nous proposons le concept de santé unique (écosystèmes, plantes, animaux, Hommes).
Responsabilités
Membre du « Nexus santé » à l’INRAE : groupe de travail visant à reconnecter l’agriculture, l’environnement, l’alimentation et la santé
Responsable du Domaine d’Innovation « Transition agroécologique des systèmes alimentaires » à l’INRAE dont l’objectif est de mettre en relation les chercheurs du domaine, les acteurs économiques et de la société civile
Membre du Conseil d’administration de Solagro : Une expertise innovante au service des transitions énergétique, agroécologique et alimentaire https://solagro.org
Membre de l’atelier « d’écologie politique » en Occitanie soutenue par le CNRS et le LAbex SMS : communauté de chercheurs travaillant sur tous les aspects liés aux bouleversements écologiques, à leurs implications pour les mondes sociaux et aux discours qui leur sont associés.