Tique (Erik Karits)

La borréliose de Lyme, usuellement qualifiée de « maladie de Lyme », est une pathologie infectieuse, de type zoonose, liée à des bactéries du genre Borrelia.

Maladie vectorielle transmise par des tiques, son diagnostic requiert des critères épidémiologiques, anamnestiques, cliniques et biologiques.

La maladie de Lyme rentre dans le contexte « une seule santé ». En effet, Borrelia burgdorferi est une bactérie spirochète pathogène, qui pouvant se trouver dans le tube digestif et la salive d’un vecteur (la tique) est ainsi transmis à un hôte (petit rongeur, oiseau, animal sauvage de plus grande taille comme le lièvre ou le chevreuil, animal domestique (chat, chien) ou également un être humain).

Les pathogènes peuvent ensuite se disséminer vers les différents tissus et organes, dont principalement le système nerveux, les articulations, et la peau.

Présente dans 65 pays, la maladie de Lyme est devenue la plus fréquente de toutes les maladies vectorielles transmises à l’Homme dans l’hémisphère nord ; En 2009 la maladie de Lyme a dépassé le VIH en incidence et elle est la 7e maladie la plus déclarée aux États-Unis.

C’est une maladie émergente par l’augmentation de son incidence liée à de nombreuses causes et par l’implication de nouvelles « espèces co-infectantes » responsables de nouveaux tableaux cliniques. On reconnaît que sa symptomatologie est généralement protéiforme, de diagnostic et traitement difficiles ; cette maladie peut être sous diagnostiquée et parfois négligée, mais a contrario également sur évoquées, notamment par le canal des réseaux sociaux et des médias. La conséquence de ces modes de communication conduisent à l’incompréhension des patients, à des controverses et à des dérives diagnostiques et thérapeutiques en médecine humaine et vétérinaire , particulièrement pour les formes chroniques . Les phénomènes de sur-diagnostic et de sur-traitement sont importants pour la borréliose de Lyme.

Ce problème, toujours d’actualité, est préoccupant, notamment à « l’heure du bon usage » des antibiotiques (Desenclos, 2019 ; Haddad et al 2018).

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